L’aventurier à moto est parti de sa ville natale de Trieste le 1er juin à 10h00 après un court entretien avec la presse. Il est arrivé le 19 juin à Toulouse, où il restera jusqu’au 21 pour se rendre à Bordeaux, Poitiers, et enfin Paris, où il fera une halte du 25 au 28.

Ce voyage, parrainé par la Commune de Trieste, a débuté à la colline de San Giusto, le symbole de la ville. A 43 ans, fondateur de l’association humaniste à but non lucratif « Voyager pour son rêve : au-delà des obstacles », Rosenwirth souffre d’une grave déficience motrice dégénérative. Des années durant, il s’est battu pour encourager la non-discrimination entre personnes « normales » et handicapées.

Dans ce but, il fait des voyages en solitaire sur le premier Scooter-Trike multifonction, testé en Italie, afin de prouver qu’avec l’aide appropriée, « même les handicapés et les infirmes peuvent accomplir ‘l’extraordinaire’, sans se contenter de survivre ou de se sentir comme un poids pour la société. Mon geste est une métaphore de la destruction des barrières et des limites logistiques, culturelles, sociales et surtout mentales, auxquelles les personnes handicapées peuvent se retrouver confrontées, et ce malgré les nombreux murs abattus dans l’histoire de l’Europe. »

C’est en voyageant que Rosenwirth cherche à faire passer un message de courage, de non-discrimination et de non-violence : dans chaque ville où il fait étape, il essaye de se retrouver avec la presse, les autorités locales et les associations, afin de discuter et d’organiser des rencontres éducatives sur les problèmes de la société, sur l’égalité des chances ainsi que sur la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.

Dans ce voyage prévu pour environ deux mois, plus long que les deux précédentes éditions, Pietro Rosenwirth a déjà traversé Gênes, Monte-Carlo, Marseille, Barcelone, Valence, Madrid, Saragosse et Toulouse ; les prochaines destinations sont Bordeaux, Poitiers, Paris, Bruxelles, Rotterdam, Amsterdam, Hambourg, Berlin, Prague, Salzbourg, Tarvisio et Ljubljana, pour enfin revenir à Trieste le 20 juillet.

* »Je serai seul sur la route »* dit Rosenwirth, * »mais comme dans Forrest Gump, je voudrais que mon action soulève des questions chez les gens que je rencontrerai : des questions dont les réponses nécessitent des images qui vont au-delà de la pensée ordinaire. »*

Vous pouvez suivre son voyage sur le site officiel multilingue [handytrike](http://www.handytrike.eu), régulièrement mis à jour par son opérateur, Pentagramm. En outre, le Scooter-Trike est équipé d’un transmetteur GPS spécial qui permet de localiser le voyageur de manière très précise, en temps réel.

* »Il y a eu des moments où la réalisation de ce voyage a été menacée plus d’une fois par des imprévus en tous genres : je tiens donc à remercier beaucoup ceux qui m’ont soutenu, comme Dal Bo Mobility, Givi, UNIQA Assicurazioni, Huawei Technologies, TucanoUrbano, Pentagramm Advertising & Communication, Pirelli, le Centre de bien-être Ashram, Audiodavil, Digitrack, Segnaletika ainsi que l’hôtel Antigua Morellana de Valence. »*

Le voyageur originaire de Trieste a d’autres futurs projets, parmi lesquels un tour du monde en 2015, toujours sur son Scooter-Trike, afin de découvrir les grands sites sacrés de la planète.

Traduction de thomas gabiache