Malgré le fait qu’une trêve soit en grande partie respectée par les deux pays depuis plus de 18 ans, les gens continuent de mourir sur la ligne de contact. En faisant pression sur l’Azerbaïdjan pour qu’il renonce, à l’avenir, à tout usage de la force pour résoudre ce conflit interminable, l’Arménie n’a suscité que de l’incrédulité de la part de son voisin. L’Azerbaïdjan pense qu’avec 20 % de son territoire sous occupation, de telles conditions apparaissent comme hors de question. Chaque camp continue de voir le conflit exclusivement de son propre point de vue… un fait qui ne facilite pas une résolution du conflit. Dans ces circonstances, des accrochages et des confrontations armées sur la ligne de front ne peuvent pas surprendre.

Cependant, de récents évènements, notamment l’augmentation rapide du nombre de victimes dans chaque camp, ont attiré l’attention de la communauté internationale, dont les membres ont exprimé leur préoccupation face à la situation dans la zone de conflit du Nagorno-Karabakh. Ces préoccupations de la situation actuelle ont incité les personnalités publiques d’Azerbaïdjan et d’Arménie à se rencontrer dans la ville géorgienne de Tekali, située à la frontière des deux pays, afin de mener des audiences publiques sur le thème « Violations du cessez-le-feu sur la frontière arméno-azerbaïdjanaise : est-ce réaliste que la population intervienne ? »

Cette réunion a vu la première discussion urgente sur les perspectives d’intervention publique afin de gérer le conflit du Karabakh. De l’avis des participants, la société n’a pris, à ce jour, aucune mesure pour mettre un terme aux hostilités, et reste bien à l’écart de ce qui se passe à la frontière. Ces derniers ont souligné le fait qu’au cours des 24 années de conflit, un énorme fossé s’est créé entre les deux peuples, et que les organisations des sociétés civiles arménienne et azérie ont maintenant besoin de collaborer afin d’apporter une solution à la situation.

La discussion s’est terminée par un vote sur la question initiale : une intervention publique afin d’assurer le cessez-le-feu sur la frontière arméno-azerbaïdjanaise est-elle réaliste ? La majorité (58 des participants à la réunion) a exprimé son accord, tandis que seulement 6 ont exprimé des doutes.

Ainsi, la réunion à Tekali a démontré une fois de plus que les populations arménienne et azerbaïdjanaise souhaitent que la paix s’installe dans la zone de conflit aussi vite que possible… et que l’espoir d’un moyen efficace pour régler le conflit persiste dans le cœur de nombreux citoyens des deux pays. Comme on dit, l’espoir ne meurt jamais.

[http://caucasiancircle.blogspot.ca/#!/2012/07/meeting-in-tekali-hope-never-dies.html](http://caucasiancircle.blogspot.ca/#!/2012/07/meeting-in-tekali-hope-never-dies.html)

Traduction de l’anglais : Alexis-Michel Gauvrit